Podcast 61, 5 août 2020 traduction : Annette Tamuly Jung

Un correspondant m’a écrit lors du décès soudain d’un ami proche. En ces temps de virus nous sommes tous, d’une certaine manière, cernés par la mort et parfois ceux qui nous sont proches meurent. Mais durant une époque comme celle-ci, il n’est pas toujours pratique de se rendre dans un temple pour une cérémonie funéraire  ou pour se retrouver avec des amis. On ressent donc le besoin de faire, par soi-même, quelque chose d’approprié.

Je suggère qu’il serait bon de faire  ce que nous appelons un autel ou un lieu sacré. Si cela se fait à l’extérieur, cela pourrait être un endroit spécial, associé à la personne décédée.  Ou, si c’est à l’intérieur de la maison, cela pourrait être une petite table, tenant lieu d’autel et l’on pourrait y placer des souvenirs de cette personne et peut-être une photo.  Cela peut être un endroit où vous pouvez vous rendre pour être, en esprit, en lien avec la personne décédée.  Vous pouvez penser à elle, réciter le nembutsu  ou lire un texte sacré. Vous pouvez vous souvenir de cette personne. Vous pouvez aussi lui parler directement. Il y aura là, sans aucun doute, des choses que nous souhaitons partager : des souvenirs, des expériences, des émotions. Il faudrait aussi penser au chemin que continue à poursuivre l’esprit de la personne décédée.  Si nous réfléchissons selon  les enseignements bouddhistes du Bardo, nous devons aussi conseiller à cette personne d’aller vers la lumière car la lumière que l’on aperçoit durant le processus de la mort est l’amour inconditionnel du Bouddha Amitabha.  D’une part, on souhaite garder une certaine connexion, poursuivre la relation avec la personne défunte. Mais en même temps, nous ne voulons pas la retenir sur le chemin qu’elle continue à parcourir.

On peut aussi fabriquer une stèle. Généralement  cela se fait avec un morceau de bois d’une taille qui vous permet de la tenir entre vos mains en imaginant qu’il a une dimension d’à peu près  30cm sur 3 cm.  Sur ce bois, vous pouvez inscrire le nom de la personne. Vous pourriez aussi recourir à un simple morceau de bois, mais vous pouvez aussi  le décorer. On peut aussi utiliser  de la pierre ou une autre matière. La stèle peut ensuite être déposée dans le lieu sacré, ou sur l’autel des ancêtres si vous en avez un chez vous. Vous pouvez alors tenir la stèle dans vos mains quand vous êtes dans ce lieu sacré, ce qui et un autre moyen de vous souvenir de la personne décédée et une autre façon de garder contact. Selon la tradition à la date anniversaire  de sa mort, la stèle peut être retirée de l’autel ou du reliquaire  et on s’en servira pour une cérémonie de commémoration. Tout cela peut se faire seul.

J’espère que tout cela peut vous aider.

Nous n’avons pas à nous rendre au temple ou dépendre des autres pour organiser un rituel dans un cercle restreint. Bien entendu, il n’est pas nécessaire de se trouver face à une épreuve comme celle de la mort de quelqu’un, pour faire un autel pour les ancêtres. Vous pouvez faire cela à n’importe quel moment. Par exemple maintenant ! Et vous pourrez y placer des souvenirs de personnes qui sont mortes il y a très longtemps. Vous pourrez ainsi établir une connexion avec ces  personnes à travers un rituel simple. Se rappeler et célébrer la vie de ceux qui sont morts, qui s’en sont allés, est une part importante du rituel et de la pratique dans  la Terre pure. Nous  envoyons à ces personnes  nos souhaits et leur dédions nos mérites pour la poursuite de leur voyage. 

Merci beaucoup/ Namo Amida Bu   

Dharmavidya / David

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