POURQUOI AMIDA SHU?

Questions :
Qu’est-ce qui vous a amené à passer du Zen à la Terre Pure ?
Quand avez-vous su que vous étiez prêt à enseigner ?
Pourquoi avez-vous créé Amida Shu au lieu de vous aligner sur Jodo Shu ?

Réponses brèves :
Une progression naturelle.
La reconnaissance de mes maîtres ainsi que l’existence de disciples.
L’aspect pratique.

Réponses plus longues :
Je me suis entraîné dans le Zen avec Kennett Roshi. Elle était assurément une bouddhiste « religieuse ». Elle était complètement en désaccord avec la tendance à la laïcisation. A l’origine, elle avait voulu être pasteur épiscopalien et elle avait une profonde appréciation de l’aspect transcendant et mystique du bouddhisme. Elle a enseigné le Zen en termes de confiance dans le « Bouddha cosmique ». Elle s’était formée au Japon et la totalité du bouddhisme nippon est marquée par l’autre pouvoir. Tathagata au Japon est Nyorai, c’est-à-dire littéralement «  celui qui vient nous sauver. » Quant à moi, ce que j’ai appris d’elle, exprime la Terre Pure mieux que toute autre approche.  Bien sûr, on peut encore reconnaître des éléments Zen dans mon style et ceux-ci demeurent dans Amida Shu.

Kennett Roshi a reconnu que j’avais eu une expérience kensho. Gisho Saiko Sensei m’a demandé d’amener la Terre Pure en Occident. Adachi Sensei senior m’a demandé « d’être un autre Honen Shonin ». J’ai compris le message. En outre, il y avait des gens qui voulaient pratiquer avec moi. Au début, je ne me sentais pas trop confiant, mais j’ai fait de mon mieux. Au fur et à mesure que la communauté de pratique a mûri, j’ai trouvé mes marques et ensemble, nous avons développé quelque chose qui me semble plutôt merveilleux sous la forme d’une communauté Sangha où l’amour, la confiance, la foi, l’engagement et la bonne volonté sont palpables. On a demandé un jour au Dalaï Lama à quel moment vous savez que quelqu’un est un enseignant et il a dit que c’est au moment où il a des disciples authentiques. Je suis profondément reconnaissant aux personnes qui m’ont fait confiance et je considère que mon rôle consiste simplement à m’assurer, du mieux que je le peux, qu’elles évoluent spirituellement.

Du point de vue doctrinal, il serait difficile de distinguer Amida Shu et Jodo Shu et même Jodo Shin Shu. Les différences entre les deux formes majeures de la Terre Pure semblent plutôt théoriques, si vous n’êtes pas japonais ! Shinran, fondateur du Jodo Shin Shu, se considérait comme un vrai disciple de Honen, fondateur du Jodo Shu. Néanmoins, de nouvelles écoles ont émergé. Dans notre cas, C’était surtout plus pratique. Rares sont les dénominations bouddhistes occidentales qui restent encore attachées au Japon, même si ce fut le cas au départ. Nous n’avons même pas débuté ainsi. Nous avons évolué. Il vaut beaucoup mieux pour la santé spirituelle de notre communauté qu’elle se régule elle-même, même si nous restons en bonne amitié spirituelle avec nos compagnons de pratique nippons. .Le nom d Amida Shu est apparu lors d’une conversation avec l’abbé du temple de Anraku Ji au Japon. C’est lui qui a utilisé ce terme en se référant à nous. Nous l’avons gardé. Une indépendance d’organisation nous permet d’évoluer rapidement et d’intégrer des aspects de la culture occidentale comme des moyens habiles, sans changer le message essentiel. Cela signifie aussi que nous pouvons traduire le message essentiel dans un langage occidental. Ainsi, tout cela fonctionne mieux de cette manière.

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